Le voyage du disciple

Dans l’évangile de ce dimanche, nous voici bientôt à la fin du voyage initiatique que Jésus a parcouru avec ses apôtres. Voyage inauguré au pied du Mont Hermon, sommet d’Israël et du Liban, et qui s’achèvera dimanche prochain à Jéricho à moins 400 mètres d’altitude, dans la fosse de la mer morte, au pied de Jérusalem. Comme pour signifier la descente du Fils de l’Homme au plus profond de la condition humaine, y entraînant ses disciples.

 

Commencé par la confession de Pierre (8, 27) « Tu es le Christ » et la Transfiguration, ponctuée des trois annonces de la Passion et de la Résurrection, ce chemin s’achève aux portes de Jérusalem par ces mots : « il suivait Jésus sur le chemin ». Un chemin qui conduira Jésus seul jusqu’à la croix pour accomplir ce qu’il a promis au long de son voyage.

 

Qu’a-t-il promis à tous ceux qu’il a croisés sur sa route ? A ceux qui prennent leur croix et le suivent (8, 34) ; aux parents qui souffrent des souffrances de leur enfant (9, 17) ; aux apôtres qui se déchirent (9, 34) ; aux couples qui s’attachent et se détachent (10, 1) ; aux enfants qu’Il bénit (10, 13) ; aux riches (10, 17) et aux pauvres (10, 46) ? Il a promis de répandre la Parole vivante et l’Esprit vivifiant de son Père dans nos cœurs enfin ouverts par le glaive de sa croix et par la lumière de sa résurrection. Nos cœurs, nos yeux, nos oreilles spirituelles enfin réveillés à la voix du Christ : « Eveille toi Ô toi qui dort et le Christ t’illuminera ». Alors les familles, et les célibataires, les riches et les pauvres, les apôtres, les jeunes et les vieux peuvent emprunter un chemin, un passage improbable au creux de leur vie. Une Pâques qui donne du sens à toute notre route.

 

Père Arnaud Gautier