Le « mystère » désigne le dessein du salut de Dieu, caché à l’origine du monde, puis progressivement révélé et annoncé par les prophètes, et enfin pleinement manifesté et réalisé par Jésus-Christ.
L’apôtre Paul annonce aux chrétiens d’Éphèse la grâce qu’il a reçue, à savoir « la connaissance du mystère » qu’il explicite ainsi : « C’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile ».
Les fêtes de Noël et de l’Épiphanie sont inséparables, car elles marquent les étapes du dessein de Dieu : l’incarnation du Fils éternel dans l’enfant de Bethléem adoré d’abord par les bergers, membres du peuple d’Israël, puis par les mages, représentant les nations.
Le secret de l’amour de Dieu, sa volonté de salut universel, c’est que tous les hommes soient sauvés du péché et de la mort, non par les privilèges de la race d’Abraham ou de la Loi de Moïse, mais par la foi au Christ offerte à tous. Lorsqu’il reçoit l’enfant dans ses bras, le vieillard Siméon comprend qu’il peut s’en aller en paix, car ses yeux ont vu le salut que Dieu préparait : « lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à son peuple Israël ». (Luc 2, 30-32)
Paul se fait l’apôtre de la Bonne Nouvelle du salut en s’adressant d’abord aux juifs puis aux païens, au cours de ses voyages dans tout l’Empire romain. C’est dans l’Église d’Antioche que les fidèles, juifs et païens convertis au Christ par la foi, reçoivent ensemble le nom de « chrétiens ». (cf. Actes des apôtres, 11, 19-26)
À la suite des bergers d’Israël, à l’exemple des mages venus des pays d’Orient, offrons au Seigneur l’or de notre foi, l’encens de notre prière, la myrrhe de notre vie de charité.
Père Claude Bressolette