« Je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. »

 

Voici plus de deux mille ans que nous témoignons sans relâche de la résurrection du Christ. Nous affirmons que le Christ, consubstantiel au Père, est source de vie. Par le témoignage de sa passion, il nous a montré qu’il « donne (sa) vie, pour la recevoir de nouveau » (Jn 10, 17).

 

Si, dans l’évangile de Jean, nous sommes « ses » brebis, c’est qu’il y a une relation intime entre le Christ et nous, une relation liée à l’origine de notre création comme le rappelle le Crédo : « … et par lui tout a été fait ». L’amour du Christ nous appelle à la communion par son corps et son sang, dans l’espérance d’une vie éternelle et commune. C’est pourquoi Jésus est le seul, le vrai bon pasteur. Il a vraiment donné sa vie pour nous et démontré sa puissance sur la vie grâce à sa résurrection.

 

Bon nombre de mercenaires se sont manifestés depuis et se manifestent encore pour prendre place comme berger en nous promettant des lendemains enchanteurs. Lequel d’entre eux a véritablement apporté une paix durable, a produit un monde véritablement fraternel et solidaire ? Aucun. Et comme nous l’enseigne les actes de apôtres « Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes » (Ps 118 ,8). La première Parole du Christ ressuscité aux apôtres lorsqu’il se présente à eux immédiatement après sa résurrection est : « La paix soit avec vous ! ».

 

Cette paix, le Christ nous la donne pour que nous la portions au reste du monde. C’est-à-dire pour que nous agissions pour favoriser la paix et qu’avec l’aide du Seigneur nous discernions comment et par qui l’obtenir. Trop de loups nous menacent par les guerres, par la domination financière, veulent nous diviser. Or le Seigneur agit auprès de nous, dans notre enclos, c’est-à-dire dans notre référentiel culturel mais il agit aussi auprès de ceux qui nous semblent étrangers voire hostiles pour nous conduire tous à la même communion, celle d’un même troupeau. Avec le Christ, tout est possible, lui seul nous guide, lui seul nous sauve ! Amen.

 

Luc Martin, diacre permanent