Le clocher dans le territoire
De manière indéniable, notre pays possède un très riche et important patrimoine religieux. Ce patrimoine demeure bien souvent inconnu ou méconnu des néophytes, mais suscite un intérêt populaire. Qu’on le date de la triste séquence de l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019 et de ses cinq années de restauration récemment achevée, qu’on le fasse remonter plus loin dans le temps ou qu’on l’inscrive dans un agenda plus proche avec la remise des résultats de la Grande enquête nationale des États généraux du patrimoine religieux à la Conférence des évêques de France en novembre dernier, toujours est-il que les églises font parler d’elles tout comme leurs clochers !
La présence d’un clocher dans l’espace public, rural ou urbain, demeure, au plein cœur de nos sociétés pluralistes et sécularisées un point de repère incontestable entre culture et foi, et ce pour plusieurs raisons (architecturale, religieuse, touristique, patrimoniale, etc.). Le clocher apparaît encore ainsi comme un témoin éminent de la mémoire française et de la vie des communautés chrétiennes d’aujourd’hui. Marqueur ou identifiant, il influe sur la vue et sur l’oreille : on le devine, on le cherche, on le voit, finalement, on l’entend aussi, bien sûr, carillonnant les joies et les peines ou sonnant les heures qui passent, pour le bonheur des uns mais aussi, parfois, au grand dam des autres qui peuvent s’en agacer.
Le clocher demeure un point de repère et un élément de nos carrefours, dont il est le signe matériel comme spirituel, au sens propre comme au figuré.
Dès lors, il nous a semblé opportun dans un pays comme la France en 2025, avec sa façon si originale de vivre la laïcité, d’analyser la richesse de sens du clocher tel qu’il se dresse devant nous, avec sa densité symbolique et la pluralité de ses fonctions.
Aussi, l’association « Art sacré 2 » a pu réunir plusieurs bons connaisseurs des arts comme de la spiritualité et de la théologie, et des personnalités issues des mondes politiques, universitaires ou religieux : de Notre-Dame de l’Heure (en Irak) à Notre-Dame de Paris, en passant par Notre-Dame de Créteil, Versailles, Saint-Denis… Notre colloque bénéficiera ainsi du regard croisé d’historiens, d’urbanistes, d’architectes, de campanologues, de théologiens qui, chacun selon leur domaine de compétences, ont accepté d’exposer les défis actuels que la présence de nos clochers nous adressent encore, pour nous aider à mieux relever ceux de demain.
Vendredi 7 mars, 18h30 : Conférence-débat avec Monseigneur Najeeb MICHAEEL, o.p., archevêque de Mossoul et d’Akra, « La reconstruction de Notre-Dame de l’Heure et de(s) la cathédrale(s) de Mossoul », suivie d’un cocktail.
Samedi 8 mars, de 08h45 à 18h30 : journée d’études avec différents intervenants (architectes, historiens, théologiens, campanologues, etc.) sur « Le clocher dans le territoire », suivie d’un buffet.
Dimanche 9 mars, 10h00 : Messe solennelle à St-Jacques-du-Haut-Pas (Paris 5e), présidée par Monseigneur Najeeb MICHAEEL, o.p. La prédication sera donnée par Monseigneur Jean-Louis BRUGUES, o.p.
Programme détaillé : https://lartsacre2.wordpress.com/2024/12/23/4e-jounees-detudes-de-lassociations-art-sacre-2-sur-le-theme-le-clocher-dans-le-territoire/
Inscription sur Helloasso : https://www.helloasso.com/associations/art-sacre-2/evenements/le-clocher-dans-le-territoire