Alors qu’il résidait dans un palais à Jérusalem, le roi David jugea qu’il ne convenait pas que les tables de la Loi, données par Dieu à Moïse, soient abritées sous la tente qui avait accompagné le peuple au long de sa marche au désert vers la terre promise. Il décida de construire une « maison » pour les y déposer. C’est alors que le prophète Nathan vint lui dire que ce n’est pas lui qui construirait cette « maison » mais que Dieu lui-même édifierait pour lui une « maison » au sens d’une descendance qui verrait un jour naître le Messie. Fils de David, Salomon entreprit la construction du temple de Jérusalem.
Détruit lors de l’invasion de Nabuchodonosor en 586, le temple fut reconstruit et les Juifs rappellent à Jésus qu’il fallut 46 ans pour le rebâtir. Mais Jésus parlait d’un autre sanctuaire, qu’il édifierait en trois jours…celui de son corps.
Par sa résurrection le troisième jour, Jésus révèle ainsi que la présence de Dieu au cœur de l’humanité n’est plus à chercher dans des temples faits de main d’homme, mais en sa personne, en son propre corps vivant pour l’éternité.
Alors que la femme de Samarie évoque le lieu où il faut adorer Dieu, le mont Garizim comme le croient les Samaritains ou Jérusalem comme l’affirment les Juifs, Jésus lui répond que le Père cherche des adorateurs « en esprit et en vérité » car « Dieu est esprit ». (Jean 4, 23-24)
Parce qu’il a eu la révélation de Jésus sur le chemin de Damas, l’apôtre Paul peut affirmer aux Juifs qui réclament des signes et aux Grecs qui cherchent une sagesse, que pour tous, le Christ, le Messie crucifié est « puissance de Dieu et sagesse de Dieu ». (I Corinthiens 1, 22-25)
Si nous cherchons un sens à notre vie, si nous ne voulons pas être séduits par des idoles de toutes sortes, demandons au Seigneur la grâce de le chercher, de le trouver pour le chercher encore, afin de nous attacher à lui le seul vrai Dieu.
Père Claude Bressolette