Mardi 28 mai 2024, salle de Compostelle, 20h30-22h00
Animation par Marie-Christine Boudier de l’association « Aux captif la libération »
Participation de 25 bénévoles d’Hiver Solidaire, de l’accueil, des tournées de rue, des petits déjeuners et des paniers-repas.
Prière introductive présidée par le Père François Delpit
- Chant d’invocation à l’Esprit Saint : « Viens Esprit de sainteté »
- Lecture de l’Évangile du jour (Mc 10, 28-31) : « Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
- Notre Père
Relecture
Une relecture implique une réflexion personnelle, sans débat entre les participants, pour approfondir le sens que nous donnons à cette mission de rencontre et de partage avec les personnes en précarité, questionner nos limites, continuer à avancer malgré notre sentiment d’impuissance.
Première question : Qu’est-ce qui nous rassemble ?
La plupart des réponses portent sur l’appartenance à une communauté paroissiale qui, au nom du Christ et de son Église, missionne les bénévoles vers ces différents services.
Deuxième question : Qu’est-ce que l’impuissance ?
Chacun doit partager avec son voisin un exemple de moment où il s’est senti impuissant face à une situation.
Il apparaît que nous pouvons ressentir une certaine colère à l’encontre de notre société qui n’offre pas suffisamment de logements pour les sans-abri. Nous éprouvons une certaine impuissance de ne pas pouvoir agir à la place de l’autre, de ne pas avoir de solutions à proposer, de constater que rien ne change, que nous n’avons pas de prise, une frustration de se sentir inutile… Ces sentiments peuvent engendrer de la fatigue, des déceptions, un découragement.
Ce n’est guère étonnant dans une société fondée sur la performance, la logique de résultats et de productivité.
Comme bénévoles, nous devons abandonner ces critères pour en adopter d’autres. Comme le disait le Père Patrick Giros, fondateur de l’association « Aux captifs la libération » : « Lorsqu’il n’y a plus rien à faire, il reste à être. » Et c’est bien le respect, la discrétion et la bienveillance que ressentent les personnes accueillies qui permettent d’établir des liens, voire de l’affection.
Il arrive toutefois que la fragilité de l’autre renvoie à nos propres fragilités, avec des risques de relations non ajustées, de dépendance et d’emprise. Il importe alors de faire preuve de discernement, notamment en se confiant à d’autres bénévoles.
Marie-Christine soumet ensuite à notre méditation le texte des Actes des Apôtres (3, 1-12) : « Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche », en soulignant que Pierre n’est pas seul, il est accompagné de Jean. Il en est de même pour les tournées de rue. Pierre précise que ce n’est pas « en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété » que le mendiant s’est levé et a marché, mais bien au nom du Christ. Marie-Christine évoque ainsi le cas d’un sans-abri qui, depuis quinze ans, restait sourd à toutes les salutations, et qui peu à peu s’est mis à répondre d’un signe de tête, puis par la parole. Après plusieurs mois de cette lente évolution, il s’est levé pour rejoindre un des centres des Captifs. Nous devons patiemment admettre des situations qui paraissent immubales, et contempler dans l’espérance le miracle que Dieu seul pourra faire advenir.
Prière conclusive présidée par le Père François Delpit
- Lecture de Mc 14, 1-8 : « Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien. »
- Je vous salue Marie